Grève au lycée franco costaricien

Publié le par Français du monde - adfe - Costa Rica

Grève au lycée franco costaricien

Un problème récurrent au lycée franco costaricien est celui de l’uniforme obligatoire pour les élèves, dans un système éducatif qui semble croire que l’éducation passe par la tenue vestimentaire : chaussures, chaussettes, chemise, pantalon et coiffure. Tout est réglementé !

En France, puisqu’il faut bien comparer, le règlement intérieur repose sur des principes de neutralité et de laïcité, du respect de l'égalité des chances et de traitement entre filles et garçons, la protection contre toute forme de violence psychologique, physique ou morale. Certains interdits portent sur l’usage de signes religieux trop visibles, du téléphone mobile en classe, de l’introduction d’armes ou d'objets dangereux, produits stupéfiants, alcool, tabac. Rien du tout – ou pas encore - sur le look. Pas d’uniformes.

Mais certes on n’est pas en France, et le lycée franco costaricien est régi par le règlement costaricien, avec des possibilités d’adaptation du règlement intérieur pour chaque établissement, possibilités prévues par le MEP.

Suivant le règlement d’évaluation l’élève doit: « Vestir con decoro y cumplir estrictamente con las regulaciones establecidas por la Institución en cuanto al uniforme y a la presentación personal.” Là a été la source du problème : le conseil d’établissement du lycée franco costaricien a voté l’interdiction des dreadlocks.

D’après les textes du MEP, la « Presentación personal indebida » est considérée comme une “falta muy leve”, et l’accumulation d’une même « falta muy leve » n’entraine pas une « falta grave » puisque personne ne peut être sanctionné deux fois pour la même chose. Donc l’élève n’aurait jamais dû être sanctionné par deux semaines de renvoi.

Alors pourquoi tout ce cirque ? La direction française, poussée par la direction costaricienne a été prise au piège de vouloir trop en faire, et de l’erreur du manque d’écoute et de communication.

L’autre problème oublié est le rôle des parents qui siègent au conseil d’établissement ou dans les conseils de classe. Il n’y a pas de démocratie réelle puisqu’ils ne représentent qu’eux-mêmes. Ils sont là, sauf quelques exceptions au cours des ans, pour s’informer eux, et défendre, si besoin est, leurs propres enfants. Rien de véritablement démocratique et représentatif.

Proposition : Pourquoi ne pas lancer un véritable débat sur ce nouveau règlement, puisque l’ancien doit être modifié. Le lycée pourrait créer un forum "modéré" ouvert à tous les parents d’élèves et élèves de secondaire. Un texte serait ensuite proposé et voté par tous.

En conclusion, il faut souligner que la solidarité dont les élèves ont fait preuve envers leur compagnon, a été remarquable et a porté ses fruits puisque la sanction a été supprimée et le règlement intérieur sera revu.

Ah, et aussi ? peut- être qu’il y aurait aussi un débat intéressant à avoir sur la théorie du genre et les stéréotypes : Les dreads sont interdits pour les garçons, et pour les filles ? ou un débat philosophique sur le point limite définissant des boucles harmonieuses, des cheveux crépus ou des dreads ? ou un débat rigoureux sur la longueur des cheveux.

Non, il vaut définitivement mieux parler « pédagogie », sans jamais oublier que « l’apparence ne fait pas le moine

Une nouvelle fois les passions ont montré ô combien notre lycée franco costaricien établissement est aimé.

Ch V.

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V
Diríamos hablando se entiende la gente. Y lo de las absurdas medidas y metidas de pata de la "representante del MEP" en en Franco, no son de ahora Bien recuerdo una vez que se le ocurrió a la misma persona que impulsa las medidas en lo que a uniforme se refiere mandar para la casa a a los que no andabamos con zapatos negros. Resultado 75% del cole haciendo fila x una boleta y cuando nos disponíamos a salir en desbandada, el Director que venía llegando de una reunión en la Embajada, nos regresó a todos a clase.
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F
bravo!
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G
Merci!
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