Lettre de Sergio Coronado : barrer la route au FHaine
Contre Le Pen!
Le premier tour vient de prendre fin. Une campagne électorale, c’est toujours un moment particulier de débats, parfois même d’affrontements, des moments de joie et d’espoirs et aussi de déceptions pour celles et ceux qui espéraient une autre issue. C’est également un moment démocratique, et finalement peu de pays dans le monde pratiquent cet exercice. Je n’ai découvert la démocratie que lors de l’arrivée en France de ma famille au début des années quatre-vingt.
Je sais que nous sommes nombreux à ne pas nous sentir représentés pour ce second tour de l’élection présidentielle qui verra s’opposer Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
Devant ce choix il y a des compatriotes qui n’iront pas voter ou qui voteront blanc. Le vote est une liberté fondamentale. Chaque citoyen se déterminera en conscience.
Je sais aussi ce qu’est mon engagement, et ce que je dois à la France. J’ai l’honneur même de représenter mes compatriotes d’Amérique latine et des Caraïbes à l’Assemblée nationale.
Il y a 15 ans lors d’un premier tour funeste, dans une petite pièce, aux côtés de Noël Mamère, j’avais donné mon avis sur la positon pour le second tour, et j’avais dit clairement qu’il ne fallait pas tourner autour du pot ; il fallait battre Le Pen, et cela passait par un bulletin Chirac. Cela ne signifiait pas un appui politique à ce candidat. Ce n’était pas à mon sens le débat.
Je voterai donc contre Marine Le Pen et je me servirai du bulletin qui m’offre cette possibilité. Je ne partage pas pas pour autant le projet d’Emmanuel Macron. Démocratiser nos institutions et changer de République, pour rendre le pouvoir aux citoyens et lutter contre la corruption, faire de l’écologie une priorité, lutter contre la précarisation du travail et les inégalités sont à mes yeux des urgences.
Il faut battre le Front National et l'idéologie néfaste qu'il véhicule.
Mon vote contre Le Pen n’est pas un chèque en blanc.
Rien ne s’arrête à une élection, en tout cas pas l’espoir soulevé, la volonté de placer la France aux avant-postes de la transition écologique, d’en faire un pays juste et solidaire, capable de résister à la brutalité des marchés financiers, et fier de sa devise « Liberté, Egalité, Fraternité ».
Sergio Coronado