Intervention de Denis Glock à l'AFE

Publié le par Français du monde - adfe - Costa Rica

Les budgets censés venir en aide à des personnes en difficulté financière sont régulièrement diminués.

L’Etat français se doit d’aider toutes les familles françaises en détresse économique qui vivent à l’étranger comme celles qui habitent sur le sol français. Aucune restriction budgétaire ne peut être admise.

Transcription de l'intervention de Denis Glocjk membre de la commission des affaisre sociales à l'AFE.

Monsieur le Ministre Laurent Saint Martin, Madame la Directrice Générale des Français de

l’Étranger, , Madame la Présidente de l’AFE, Mesdames et Messieurs les Parlementaires,

chers collègues Conseillères et Conseillers, Madame la directrice de la DFAE

 

Je prends la parole aujourd’hui pour dénoncer une injustice inacceptable : la réduction scandaleuse

du programme 151 du budget.

La Commission Permanente pour la Protection Sociale des Français de l’Étranger créée par décret et dans laquelle je siège, avait une mission claire : assurer une répartition juste et efficace des crédits

sociaux et d’assistance destinés aux Français de l’étranger. Mais au fil des années, cette mission a été méthodiquement vidée de son sens. Aujourd’hui, nous ne faisons plus que gérer la pénurie, orchestrée par des coupes budgétaires successives. Vendredi, la commission a acté une baisse généralisée de 5,5%. Cette baisse représente 40 euros de moins pour un allocataire au Costa Rica soit 6 «casados», repas de base de moins, 15 euros de moins au Cambodge, ce sont 8 repas de moins.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes.

En 2024 le taux d’exécution des crédits était de 98,47%, ils ont donc été totalement consommés et il

semble inconcevable de venir rogner sur ce volet.

En 2025, la dotation du programme 151 pour les affaires sociales des Français à l’étranger a été

amputée de 1 220 000 €, laissant un budget de 19 164 600 € après application de la réserve de

précaution.

Le résultat : moins d’aides sociales, des subventions rabotées pour les Organismes Locaux d’Entraide et de Solidarité, un soutien réduit aux associations via le Soutien au Tissu Associatif des Français de l’Étranger.

Et ce n’est pas tout.

Les besoins exprimés par les Conseils Consulaires pour la Protection et l’Action Sociale dépassent

largement les fonds disponibles, avec un déficit de 2 359 255 €. Pendant ce temps, l’inflation et les

fluctuations monétaires rendent l’ajustement des allocations indispensable, mais impossible avec un

budget aussi insuffisant. Pire encore, les aides ponctuelles subissent une baisse de 3,6 %, réduisant

notre capacité à répondre aux urgences.

Où sont les parlementaires censés défendre les Français de l’étranger ?

Sur 11 députés, 10 issus ou proches de votre majorité n’ont même pas été capables de veiller à la

préservation de ce budget vital. C’est une trahison pure et simple envers celle et ceux qui les ont élus.

Nous exigeons l’annulation immédiate de la baisse de 5,5 % des taux de base décidée en CPPSFE,

une mesure qui frappe directement les plus vulnérables de nos compatriotes.

La protection sociale des Françaises et des Français, où qu’ils se trouvent, est certes une exception

française mais elle est surtout une fierté nationale. Un principe fondamental. Un engagement que nous devons défendre coûte que coûte.

Alors, agissez !

Monsieur le Ministre, veillez au renforcement du programme 151. Garantissez une assistance digne

aux Françaises et Français de l’étranger.

Et vous, parlementaires des Français établis hors de France : soyez à la hauteur de votre mandat.

Défendez celles et ceux qui vous ont élus.

Je vous remercie.

Intervention de Denis Glock à l'AFE
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