Costa Rica: virage dangereux
Costa Rica, journées de deuil devant les atteintes à la démocratie
Le 8 novembre lors d’une manifestation en défense de la sécurité sociale, les forces de l’ordre s’en sont prises aux manifestants, 27 arrestations et trois députés malmenés par la police.
Une semaine après, le 15 novembre, une marche pacifique était organisée en solidarité contre la répression de la dernière manifestation, en défense de la sécurité sociale costaricienne et contre la « Ley mordaza », loi limitant la liberté d’expression. Plusieurs milliers de personnes y ont participé (et non pas quelques centaines comme l’a publié une certaine presse).
Ce même jour, les députés destituaient le magistrat de la salle constitutionnelle, Dr. Fernando Cruz, suite à un conflit entre les pouvoirs de la République. Il s’agit ni plus ni moins qu'un véritable coup d’état institutionnel contre le troisième pouvoir de la République.
Les députés du PLN, aidés par les députés PASE et LIBERTARIOS font sans aucun doute payer au magistrat de la salle constitutionnelle, ses prises de positions sur le Traité de Libre Commerce avec les Etats Unis, sur le scandale écologique de la mine à ciel ouvert Crucita, son honnêteté sur l’inefficacité des députés actuels et la corruption.
Une leçon claire
Tout magistrat ou juge qui n’agira pas selon la ligne des partis au pouvoir sera destitué.
Une seule conclusion
Lorsqu’il n’y a plus d’indépendance de la JUSTICE face au législatif et à l’exécutif, la République agonise.